La police monte sur ses grands chevaux

Ce n'est pas tout le monde qui le sait, mais la police de Montréal a une équipe de cavalerie dans ses rangs. J'ai pu la photographier sur le terrain hier lors de la manifestation anti-capitaliste au centre-ville.

Les 21 ans de Fredy Villanueva

Ce soir, la famille de Fredy Villanueva invitait amis, proches et solidaires à se joindre à elle, au parc Henri-Bourassa, pour souligner le 21e anniversaire de naissance du jeune garçon décédé lors de cette fameuse intervention policière en août 2008.

Objectif: terrorisme

C'est maintenant au tour de la Société de transport de l'Outaouais de prétendre ouvertement que les photographes qui s'intéressent à ses installations sont des terroristes.

Bourses d’études et niaisage fédéral-provincial

Ahhhhh j’avais hâte de publier ces photos. Désolé pour le retard, je devais m’assurer de ne pas faire de cadeau à la police.

C’était le 2 décembre dernier. Dans la foulée de la création du Programme canadien de bourses d’études, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante manifestait pour réclamer que le Québec reçoive sa part de l’argent investi. Les étudiant(e)s ont d’ailleurs obtenu gain de cause récemment à ce sujet, bien que Québec semble vouloir en prendre une partie pour payer la dette. Au programme, une marche et deux occupations: le hall d’entrée de l’Agence du revenu du Canada et le bureau de comté du ministre Bachand, sur Côte-des-Neiges.

Facebookiens et Facebookiennes, vous pouvez voir et commenter ces photos et quelques autres sur la page de l’événement, dans la section des photos.

Vingt heures d’auto-gestion dans Pointe-Saint-Charles

Puisque je vous ai parlé du Centre social autogéré (CSA) de Pointe-Saint-Charles dans mon précédent billet, je me rappelle que, oh quelle coincidence, je n’ai toujours pas publié le photo-reportage de l’éviction.

Il était une fois, en mai dernier, un CSA plein de gens motivés qui décida de s’installer dans une manufacture de chandelles abandonnée, sur la rue Saint-Patrick. Le propriétaire, apprenant la nouvelle, demanda à la police de vider la place. Ce qu’elle fit le lendemain, d’une façon assez violente, avant même de lire l’avis d’éviction, d’ailleurs. Les membres du CSA envoyèrent un message via Internet pour demander du renfort, mais comme Pointe-Saint-Charles ce n’est pas la porte d’à côté, j’ai manqué le gros de l’action.

Une promenade dans les rues du quartier commença. La Fanfare anarchiste s’occupait de l’ambiance, tandis que les policiers gardaient quelques yeux sur le groupe.

Ça ressemblait à une simple manifestations qui allait se finir dans un parc ou à une station de métro… mais non, SURPRISE! Le CSA avait prévu un plan B. Le travail reprit donc de plus belle dans un autre bâtiment abandonné…

… mais pas pour longtemps.

Au bout d’un moment rempli de courtoisie policière et de mots d’amour de la part des manifestant(e)s, la marche reprit jusqu’à la station de métro Lasalle, où un retour sur les deux journées et un petit discours d’on-se-reverra-au-prochain-épisode furent prononcés.

Pauvreté: on papote

C’est aujourd’hui que notre bon ministre de la solidarité sociale, Sam Hamad, tient sa consultation à Montréal pour fignoler son deuxième plan d’action sur la lutte à la pauvreté. Consultation et plan d’action dans la même phrase, ça fait beaucoup de papotage. L’Organisation populaire des droits sociaux a donc décidé de dénoncer ce processus biaisé en tenant une petite action symbolique devant l’Auberge Universel, où a lieu la consultation.

C’est en bravant l’heure très matinale, le froid et le brouillard que plusieurs dizaines de citoyen(ne)s ont répondu à l’appel et réclamé un revenu de citoyenneté universel et inconditionnel.

Accompagné du slogan «Sam Hamad s’en torche des pauvres!», le symbole choisi disait tout.

La manifestation, très matinale, s’est déroulée pacifiquement d’un bout à l’autre, sous l’oeil des policiers tolérants…

… jusqu’à ce que le propriétaire de l’hôtel décide qu’il en avait assez et fasse chasser les manifestant(e)s de son terrain.

En bons soldats, les policiers (pas identifiés, comme de raison), renvoyèrent les pauvres à la rue.