Vingt heures d’auto-gestion dans Pointe-Saint-Charles

Puisque je vous ai parlé du Centre social autogéré (CSA) de Pointe-Saint-Charles dans mon précédent billet, je me rappelle que, oh quelle coincidence, je n’ai toujours pas publié le photo-reportage de l’éviction.

Il était une fois, en mai dernier, un CSA plein de gens motivés qui décida de s’installer dans une manufacture de chandelles abandonnée, sur la rue Saint-Patrick. Le propriétaire, apprenant la nouvelle, demanda à la police de vider la place. Ce qu’elle fit le lendemain, d’une façon assez violente, avant même de lire l’avis d’éviction, d’ailleurs. Les membres du CSA envoyèrent un message via Internet pour demander du renfort, mais comme Pointe-Saint-Charles ce n’est pas la porte d’à côté, j’ai manqué le gros de l’action.

Une promenade dans les rues du quartier commença. La Fanfare anarchiste s’occupait de l’ambiance, tandis que les policiers gardaient quelques yeux sur le groupe.

Ça ressemblait à une simple manifestations qui allait se finir dans un parc ou à une station de métro… mais non, SURPRISE! Le CSA avait prévu un plan B. Le travail reprit donc de plus belle dans un autre bâtiment abandonné…

… mais pas pour longtemps.

Au bout d’un moment rempli de courtoisie policière et de mots d’amour de la part des manifestant(e)s, la marche reprit jusqu’à la station de métro Lasalle, où un retour sur les deux journées et un petit discours d’on-se-reverra-au-prochain-épisode furent prononcés.

La manufacture, huit mois après l’occupation

Il y a environ huit mois, le Centre social autogéré (CSA) de Pointe-Saint-Charles s’installait dans une manufacture de chandelles abandonnée. Une vingtaine d’heures plus tard, la police, par une intervention d’une rare violence, évinçait les membres du CSA et les retournait à la rue.

Huit mois ont passé, la manufacture est toujours au point où elle en était. Abandonnée, inutilisée. Sur le terrain, pas de traces du projet de condos qui doit remplacer la manufacture (et dont les citoyen(ne)s ne veulent absolument pas).