25 mois gris et un jour noir

Ce soir, le vote a tranchĂ©: 64,1% des lock-outĂ©(e)s du Journal de MontrĂ©al ont sonnĂ© la fin du conflit. 63 personnes, dont 24 pour couvrir l’actualitĂ©, reprendront le travail. Les autres? Beu-bye.

J’ai suivi ce conflit avec beaucoup de solidaritĂ©. Une solidaritĂ© qui ne s’est malheureusement pas sentie chez beaucoup de gens, qui ont continuĂ© de lire le journal et d’acheter chez ses annonceurs. Par leur grave faute, la population et les annonceurs ont attaquĂ© les artisan(e)s du quotidien de la rue Frontenac, les condamnant Ă  la dĂ©faite. Les 70% de lock-outĂ©(e)s renvoyĂ©s vous disent merci, d’ailleurs.

Sachez que je n’ai pas l’intention de cesser de boycotter ces annonceurs, d’ailleurs. Je boycotte Lozeau depuis un certain temps et je continuerai. De mĂŞme que je continuerai Ă  Ă©viter (si je ne peux les boycotter complètement) les autres annonceurs. Je vous encourage Ă  faire de mĂŞme. Et puis, si ça peut vous motiver, Photo Service, dans le Vieux-MontrĂ©al, vend moins cher.

Je termine ce court billet en vous exposant un nouvel Ă©pisode de gloire de nos très corporatives centrales syndicales. La CSN, Ă  laquelle le Syndicat des travailleurs de l’information du Journal de MontrĂ©al est affiliĂ©, a annoncĂ© le rĂ©sultat du vote aux mĂ©dias avant de l’annoncer aux membres prĂ©sent dans l’assemblĂ©e. Ceux-ci l’ont appris par les mĂ©dias! On n’arrĂŞte pas le progrès. Ça s’ajoute Ă  la très tardive campagne de boycott et au pognage de beigne qui a caractĂ©risĂ© l’action de la CSN durant ces 25 mois de conflit.

25 mois gris, soldĂ©s par une journĂ©e noire pour les conditions de travail des journalistes et pour la qualitĂ© de l’information au QuĂ©bec. Le journal en ligne des lock-outĂ©(e)s, Rue Frontenac, est lĂ  pour rester. Adoptez-le, vous ne serez pas déçu(e)!

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